Ariirau
Je m’appelle Ariirau, plus précisément Stéphanie Ariirau née Richard, épouse Vivi. Mon nom d’auteur Ariirau est en fait mon prénom tahitien, que m’a donné mon arrière arrière grand-mère, Aroatua Richmond, femme de Kaukura, des îles Tuamotu. Il signifie « reine/ roi/ seigneur » (Arii) « de toutes les îles » (Rau). Je suis tahitienne, et blanche, je tiens à l’écrire parce que lorsqu’on me voit, on a du mal à le croire. Ma mère est polynésienne et mon père est français. D’ailleurs j’aime à dire « bien malheureux le peuple qui fait de ses enfants des étrangers parce qu’ils n’ont pas la même couleur de peau que leurs ancêtres. »
Je suis née à Pirae, à Tahiti, et j’ai passé mon enfance dans un village de la Mayenne, en France. Occasionnellement je retrouvais mon pays natal et ma grand-mère. J’ai grandi heureuse mais dans la nostalgie d’une île, que j’ai souvent pleurée, et personnalisée. Je suis partie aux Etats-Unis, à l’âge de 24 ans, poursuivre des études et j’ai découvert un monde qui me convenait, par ses extrêmes et par son milieu : Ses extrêmes, parce que c’est le pays des excès et des différences, et son milieu, parce qu’il se trouve au centre de deux points d’attaches : Tahiti, île mère, et Argentré-France, terre-père. J’emménage à New York le 1er septembre 2001, et je pars vivre à Tahiti en septembre 2005. Entre temps, j’écris deux romans et j’en commence un. Je ne me souviens pas n’avoir jamais écrit, dans ma vie.