Lou Doat, Interview de Nicole Isch

Lou DOAT
NCI : Vous semblez radieuse ! Etes-vous contente d’être là ?
Oui ! C’est un esprit d’ouverture qui m’anime. Ces rencontres avec des auteurs et illustrateurs du monde sur un thème universel, qui m’a toujours intéressée… La diaspora noire ! Je l’ai vécue, lors de mon séjour en Guadeloupe, et puis ici, puisqu’il s’agit d’un retour en terre connue ! J’adore ce mélange pluriculturel, le public…
NCI : La Femme ! Mot fort, galvaudé, méprisé, encensé… Etes-vous féministe ?
Au sens large, oui ; au sens de Marguerite Yourcenar : il s’agit dans ce cas de montrer la différence, la richesse de la femme. Je ne fais pas d’opposition systématique à l’homme ; nous sommes complémentaires.
NCI : Quelles sont vos techniques d’écriture ? Obéissez-vous à un processus figé ?
Quand une idée est lancée, je la travaille beaucoup, dans un processus de réécriture qui prend du temps. Ecrire consiste pour moi à jeter, à faire des choix, des ratures.
Parfois j’ai un début et une fin, et j’écris entre les deux ; dans ce cas il m’est difficile de m’arrêter. Il y a beaucoup de doutes chez un écrivain. S’il n’y a pas de doutes, c’est suspect.
NCI : Parlez-nous de vos projets.
Des romans sont en cours, des nouvelles aussi. Des albums, une histoire pour la jeunesse. Le retour dans un pays d’immersion qui m’a construite. Un retour aux sources ! La prospection pour connaître les éditions locales.