AB, interview de Nicole Isch

NCI : Pouvez-vous esquisser un auto-portrait ?
J’exerce en tant que dessinateur de presse depuis une quinzaine d’années. Je  m’efforce d’apporter une critique bienveillante et une vision satirique de la société calédonienne en mêlant humour caustique et autodérision.

NCI : Dans quel état d’esprit abordez-vous ce festival ?

C’est un bel espace de partage, d’échange ; il permet la visibilité du travail de chacun et de s’enrichir au contact des autres auteurs autant sur le plan professionnel que personnel. Nous avons aussi un retour direct du public sur notre production

NCI : Des projets ?
Avec Solo je me suis lancé dans un contrat CTL (Contrat Territorial de Lecture). A l’initiative de la Province Sud et de la Bibliothèque Bernheim, il s’agit d’aller en immersion régulière dans une tribu puis dans d’autres espaces de vie pour récolter une base de données (contes, cultures mélanésiennes et calédoniennes) auprès des Vieux. Solo s’occupe des textes, moi des illustrations.

NCI : Qu’est-ce qui vous a poussé à adhérer à une telle entreprise ?

C’est très intéressant car il s’agit de fixer une partie de la transmission orale. De contribuer à recréer le lien avec ce qui risquerait d’être perdu en ramenant le public à la lecture, vers les bibliothèques afin qu’il se réapproprie son histoire, ses contes, ses traditions, sa coutume