Tags

Related Posts

Share This

Vivre, finalement, c’est pas si facile que ça ! de Pierre Humbert

Vivre, finalement, c’est pas si facile que ça !

Notre quotidien, n’en déplaise aux oiseaux noirs qui nous racontent des horreurs à longueur de journal télévisé, est plein de la sollicitude des divers organismes de recherches, marchands de rêves et autres bonimenteurs, charlatans, experts en tous genre de tout poil, qui ont, tous, la solution pour nous rendre plus acceptable nos jours. 
C ‘est ainsi qu’il ne passe pas une journée sans que quelqu’un nous dise, l’air convaincu, la main sur le coeur et la bouche en forme de bénédiction divine qu’il a trouvé la panacée qui nous guérira de nos maux de jambes, de bras, de tête, de ventre, de genoux, de cœur (l’organe, pas le sentiment, évidemment, bien qu’on dise parfois mourir d’amour), de foie ou même pour quelques uns de Foi.
Ou encore qu’il est détenteur de renseignements ultra-conditionalo-secreto-internationo-politiques émanant de d’un (des) service(s) – secret(s), forcément- et qu’il a la paix du monde entre les doigts. 
Le suprême moyen d’atteindre le tréfonds de notre inquiétude se situe dans la façon intimiste de s’adresser à nos hypocondries, voire à nos phobophobies (*) est d’une  redoutable efficacité.
On s’adresse à l’intime, sur le ton d’un père bienveillant et conscient des errements de conduite de ses enfants inconscients : 
« Prends soin de toi, ne mange pas de produits douteux, ne bois pas de boissons pas claires, ne mange pas d’aluminium, ne vapote plus c’est peut-être probablement allez savoir quoi, vérifie que ton téléphone n’est pas sur écoute, méfie toi des roms, des politiciens, des socialistes, des  umpistes, des communistes, des religieux et des laïcs. 
Fais  attention aux  militaires et aux civils, aux noirs, aux blancs, aux jaunes. 
Tiens toi loin des flics et des truands, des petits hommes verts,  des journalistes qui « conditionnellent »(**), en un mot de tout et tous (ça fait 3 mots…). »

Vivre est un risque, la naissance est le premier instant du chemin vers la fin, et un jour un « savant », dont les travaux seront grassement subventionnés, nous dira, avec la caution des experts cités plus haut, qu’à force de vivre on finit par mourir, et la presse en fera le « buzz », comme il parait qu’il faut dire pour avoir l’air de ne pas être « has been », et avoir, l’air moins ou plus, selon qu’on est plus… ou moins… 
Enfin, vous voyez ce que je veux dire, non ?
Bonne journée !!!!

(*) peur… d’avoir peur !
(**) ben oui….