Sujets de Chroniques par Pierre Humbert

Sujets de chroniques

Trouver un sujet de chronique est, finalement, facile en jetant un œil plus ou moins intéressé, plus ou moins aigu sur l’actualité.
Par exemple, il était possible, un beau matin , aux antipodiennes heures de celles de nos alter ego de l’autre côté des mers, de traiter du maire de Londres, éminent pêcheur de lune qui estime qu’en 2012, comme en 1789, la même tyrannie , la même terreur règnent sur nos pauvres riches , et sous- entendre, par exemple que cet « édile » n’a une notion que très approximative de l’histoire de notre pays, ni, comme il en a déjà fait la preuve, de l’histoire du sien. Mais ce serait faire de lui grand cas, et un honneur bien exagéré que s’intéresser à ses billevesées. Ce quidam est conservateur. Et il y a servateur chez certains conservateurs .
On pourrait aussi parler des « une » des journaux traitant des relations plus ou moins agitées entre notre premier Monsieur et les femmes de sa vie, ce qui, vous en conviendrez, est d’une importance capitale pour la résolution de la crise, tout comme les états d’âme d’un justiciable évoluant richement entre deux tribunaux, ce qui, c’est évident, en raison des anciennes fonctions exercées par ledit justiciable, a aussi une importance indéniable dans l’avenir du monde. I
ll serait aussi possible d’épiloguer sur un ancien ministre qu’on dit batteur d’ex épouse, ou encore sur de pauvres médecins à qui d’infâmes chicaneurs reprochent des tarifs exagérément prohibitifs. On pourrait à loisir s’interroger sur les déboires de l’ancien premier monsieur à qui d’autres infâmes font des reproches presque exagérés sur des histoires de sous campagnards ( de campagne électorale, pas de culture d’artichauts).
Quelques mots pourraient également être dits sur les petites phrases du cher (très très cher) nouveau joueur du péessegé, qui ne semblerait pas apprécier ses nouveaux collègues. Ce que le supporteur de base peut facilement comprendre : comment, quand on perçoit ( je n’ai pas dit quand on gagne) quelques milliers de smic peut -on jouer sans déchoir avec des « collègues » payés à peine une centaine des mêmes smic? Il est des préséances à respecter, quand même !
On pourrait aussi longuement babiller sur le mariage de personnes du même sexe , ce qui, si on en croit quelques intégristes ou quelques ultra progressistes pourrait ruiner la famille et même l’église, tandis que quelques autres parlent de ségrégation voire de racisme .

Je préférerais, pour ma part vous parler des longues et joyeuses conversations que j’entretiens avec mes amis ailés, la Mouette et le Héron, sous le faré du ponton, là, tout près, au bord de la Baie de Boulari, sous ce sacré foutu soleil austral qui fait tant envie.
Mais qui pourrait s’y intéresser? Il n’y a ni sang, ni vol, ni scandale dans nos propos.
Je vous souhaite le bon jour.