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Mon père, de Pierre Humbert

Il y a quelques temps, on a fêté les Mères, et il n’est que justice de leur rendre cet hommage qu’on ne devrait pas avoir à officialiser , tant il devrait être naturel.
Mais nous sommes ainsi faits que si on ne nous dit pas  » fêtez », nous ne nous sentons pas tenus de le faire, même si nous savons au plus profond de nos tripes, mais inconsciemment que sans Elles nous n’aurions, nous ne serions rien.
Et aujourd’hui, on (décidément, ce « on » est omniscient ..) nous enjoint, à grand renfort de publicité et d’incitations à forte connotation commerciale, de fêter les Pères, sans qui, il faut bien l’admettre, les Mères n’existeraient pas.
Et nous non plus.
Ces quelques mots en souvenir de mon Père, du vôtre et de tout ce qu’ensemble, nos Vieux représentent

Mon Père

Ce soir, je pense à toi, mon Père
Sans raison particulière,
Comme ça, comme tous les jours.
Depuis plus de quarante ans,
Presque à chaque instant.
Chaque jour,
J’essaie de me souvenir
De ton visage, de ton sourire,
Mais, à la mesure du temps qui passe,
Malgré tous mes efforts, ton image s’efface,
Lentement,
Inéluctablement,
Pourtant, jours après mois,
Je sais que tu marches près de moi.
Cet étrange mirage
D’une ombre sans visage,
Dont je sens le regard
Accompagnant mes pas.
Me donne la certitude bizarre,
Troublante
Et rassurante
Que tu veilles sur moi, Papa.