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Marcher sur la tête ? de Pierre Humbert

Marcher sur la tête ?

Les gens qui marchent sur la tête sont des fous, pour ceux qui pensent évoluer dans le « bon sens ». Si tant est que quelqu’un sache ce qu’est ce fameux bon sens, ou même qu’il existe….
Entre des policiers à qui on reproche de faire ce qu’ils sont chargés d’interdire, les interrogations sur les conditions du décès du dernier tyran détrôné, qui pourraient être définies par une autopsie qu’on refuse, les anciens candidats au perchoir national qui jurent, avec des trémolos de presque sincère(s) émotion(s) dans la voix, qu’ils vont aider de tout cœur l’impétrant, ceux de l’autre bord qui ricanent et roulent des mécaniques pour cacher leurs inquiétudes, les vieilles chaises d’école à deux balles qui deviennent de très onéreuses œuvres d’art parce qu’un « designer » (en français dans le texte) les a signées dans les années 30, nos compatriotes ( et nous aussi, évidemment ) qui laissent tomber leurs récriminations pour s’interroger, avant de trembler et peut-être de hurler « ON a gagné  » ou de laisser tomber un « Ces C…. ILS ont perdu » méprisant, un extra terrestre en visite dans nos contrées aurait de quoi se poser des questions sur notre santé mentale.
Et il ne faudrait pas qu’il voie les joyeux étripages entre communautés aux noms d’idéologies ou de dieux aussi divers qu’improbables, ni les millions de tonnes de saloperies qui sont expédiés dans nos poumons par nos autos , ni les états qui jurent haut et fort que pétuner est dangereux tout en faisant d’ahurissants profits sur la vente de l’herbe à Nicot, ou encore nos écolos qui se transportent à l’autre bout du monde en avion pour dire que les avions polluent, ni les ratons laveurs qui crèvent d’avoir lavé leur casse croûte dans des eaux pleines d’innommable.
Les préceptes du bon roi Ubu, la pataphysique, le sot et le grenu, comme disait un mien ami tourmenteur de mots, régissent la vie des gens qui occupent cette planète et sont devenus la base des politiques et des relations internationales.
Les promesses farfelues , tenables et donc non tenues fleurissent, les sacs à déceptions se remplissent.
Mais, si on regarde bien, depuis que le néandertalien a trouvé une massue pour exposer son point de vue, peu de choses ont changé.
Et force nous est faite d’enfin comprendre que tout ce que nous trouvons ahurissant, amusant, brutal, gentil, vrai ou faux n’est en fait que notre nature profonde.
Ce constat ne donne pas une belle image des dieux qui nous régissent, surveillent ou utilisent, puisqu’ils nous ont faits à leur image.
Tout compte fait (tous comptes faits?) puisque nous survivons, finalement, la vie est belle.
Non ?
Ah bon !
Eh ben tant pis, il faudra faire avec .
Je vous souhaite le bon jour.
Pierre Humbert