Tags

Related Posts

Share This

auretaugraffe de Pierre Humbert

auretaugraffe

Comme chaque année dans le cadre de la semaine de la Francophonie, la Croix-Rouge néo-calédonienne organisait il y a quelques semaines sa dictée solidaire. Cette opération a  pour but, non seulement de donner aux gens l’occasion de tester leur orthographe, mais aussi recueillir des fonds pour son secteur apprentissage du français.
Ce service, composé essentiellement de bénévoles,   lutte contre l’illettrisme et participe à l’enseignement de notre chère vieille langue  aux nouveaux arrivants étrangers.
Puisque nous avons il y a peu  célébré les Femmes, il me semble important de préciser que 80% de nos apprenants sont des… apprenantes.  Je n’engagerai pas de discussion sur cette situation, ce n’est pas le propos de cette chronique  Mais quand même… ! 
En compagnie  d’environ 90 personnes, j’ai participé à cette opération.
A la correction de la dictée, faite sur place, j’ai appris avec stupeur et presque tremblement que j’avais commis un crime de lèse orthographe en écrivant  le verbe fantasmer. En effet,  comme un mien ami, participant à l’affaire,  j’ai écrit ce joli mot sous sa forme …éléphantesque,  phantasmer !
Nous avons été quelques peu moqués, d’aucuns, avec un sourire en coin plein de commisération,  donnant un âge plus que canonique à nos dictionnaires.
Bien qu’ayant atteint un âge aussi avancé que respectable, nous jouissons encore de la possession de suffisamment de neurones pour être sûrs du fait que tous les  Larousse (qui font autorité depuis 1905 jusqu’à nos jours), en passant par les lexiques de scrabble et même mon glossaire français-espéranto, précisent que l’écriture de phantasmer, bien que peu usitée en nos temps « essemessiques » est toujours réglementaire.
Il faut cependant noter que les « correcteurs » d’orthographe des divers logiciels d’écriture ou de messagerie se contentent de … fantasmer. Mais peut-on les considérer comme totalement fiables?  
Dans l’article du journal local qui commentait cette après-midi orthographique, la journaliste insistait aussi sur cette « chute « . Elle n’a évidemment pas vérifié, ce qui lui aurait permis d’éviter de donner une image pas très …(*) ni même…(*) et encore  moins….(*), de son journal.
Néanmoins,   cela permet d’apprécier le  crédit susceptible d’être apporté a cette presse. Je me suis fait un plaisir d’informer le journal  de cette disons petite erreur, mais n’ai à ce jour reçu la moindre réponse. Il est vrai que la presse a d’autres événements autrement plus importants  à rapporter. 
Mais nous sommes en pleine semaine de la francophonie, non ?

Pierre Humbert

(*) vous pouvez remplacer les points de suspension par le(s) mot(s)  que vous estimerez adéquat(s)

Note d’Ecrire en Océanie : Pierre Humbert est arrivé dans les cinq premiers à ce concours. Félicitations Pierre.