Empreintes… de Claudine Jacques
Les papillons blancs
À René,
Qu’elles soient légères nos empreintes
Qu’elles soient éphémères nos empreintes
Ne pas s’attacher au sol
Ne pas alourdir l’envol
Que l’air seul se souvienne
Du passage ému des corps
Et de la trace en creux
De l’haleine,
Juste avant l’essor
Qu’encore il se souvienne
Des âmes héliodores
Qui voilent de pollen et d’or
Les ailes de vent
Des papillons blancs
Mémoire sur terre
Des ombres qui se déplacent
D’un doux mouvement
Dans l’espace
D’un enlacement
D’un souffle.
© Claudine Jacques