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Jeunesse enfuie, jeunesse présente

« A une époque où le jeunisme est privilégié et où les moindres signes du vieillissement ou du mal-être son traqués, l’écrivain portugais José Saramago s’est exprimé avec sagesse et bon sens ; ainsi s’adoucissent les chagrins d’une jouvence évanouie ou d’une vie non conventionnelle, pour ne garder que l’essentiel : la liberté d’être…sans âge. » NCI.

 

J’ai quel âge ?

J’ai l’âge de voir les choses avec tranquillité, mais dans l’intérêt de continuer à évoluer.

J’ai l’âge de caresser mes rêves du bout des doigts et de voir mes illusions se transformer en espoir.

J’ai l’âge où l’amour est parfois une flamme qui a besoin de se consumer dans le feu d’une passion désirée, parfois un havre de paix, tel un coucher de soleil sur la plage.

J’ai quel âge ? Je n’ai pas besoin de nombre, car mes désirs réalisés, les larmes que j’ai versées en voyant mes illusions se briser… valent beaucoup plus que ça.

Quelle importance d’avoir vingt, quarante, soixante ans ! Ce qui importe c’est l’âge qui me correspond.

J’ai l’âge qu’il me faut pour vivre libre et sans peur. Pour suivre mon chemin sans crainte, car je porte avec moi l’expérience que j’ai acquise et la force de mes désirs.

J’ai l’âge suffisant pour ne plus avoir peur et faire ce que je veux et ce que je ressens.

 

Poème de José Saramago