Salon du livre de Chaumont 2010 Mar25

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Salon du livre de Chaumont 2010

Avec pour thème les littératures insulaires, le 8e Salon du livre de Chaumont, ville de Champagne-Ardennes dont Luc Chatel, ministre de l’Education, est le maire, aura permis la rencontre d’une trentaine d’auteurs venus de tous les océans. Parmi eux, deux écrivains de Nouvelle-Calédonie, Denis Pourawa et Anne Bihan.
Ils ont à cette occasion retrouvé avec joie les poètes Bruno Doucey ou James Noël, qui furent tous deux invités du Salon international du livre océanien ; le jeune romancier et éditeur malgache Johary Ravaloson et l’historien Eric Auphan, spécialiste des îles de Bretagne dans la littérature, l’un et l’autre déjà rencontrés à Ouessant ; et un autre familier du SILO, l’éditeur et auteur Gilles Colleu. Ce dernier était accompagné d’une jeune illustratrice polynésienne, Ahuura Supply, avec laquelle il vient de cosigner un très bel album jeunesse intitulé La Petite fille nue.
De belles rencontres se sont aussi nouées, avec Ananda Devi, écrivain majeur de l’île Maurice, Joëlle Ecormier de la Réunion, Salim Hatubou des Comores, Fabienne Kanor pour la Martinique, Karla Suarez de Cuba, mais aussi les Haïtiens Louis-Philippe Dalembert et Gérald Bloncourt, exceptionnel poète, photographe, plasticien, dont la vie et l’oeuvre embrasent quelques 84 ans de notre histoire et plusieurs révolutions… Et bien d’autres auteurs encore.
Accueil chaleureux, organisation sans faute, librairie sous chapiteau présentant un remarquable catalogue autour de la matière insulaire, animation de très haut niveau : sous la houlette de son délégué général Joël Moris, le Salon de Chaumont est un événement à taille humaine, permettant de très nombreux échanges entre écrivains et avec un public qui, durant trois jours, n’aura cessé d’être au rendez-vous et de suivre avec passion l’ensemble des débats.
Qu’il s’agisse d’explorer l’envers des cartes postales qui collent à la peau des îles ou d’aller creuser au coeur des tensions qui traversent aujourd’hui des territoires tels Cuba, Haïti ou plus sourdement peut-être mais tout aussi sûrement les archipels de l’océan Indien, ce salon a été une invitation riche et pertinente à croiser notre regard Pacifique avec celui d’autres voix poétiques et insulaires.