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Littératures calédoniennes pour la classe de français de Nicole Isch, tome 1, édité par le CDP

C’est le mercredi 22 août à 18 heures qu’a été présenté l’ouvrage de Nicole Chardon-Isch, Littératures calédoniennes pour la classe de français,tome 1, édité par le CDP.
Elle s’est montrée sensible à la présence de tous les partenaires qui ont contribué à la parution de cet outil pédagogique sur une sélection d’oeuvres locales ; elle était entourée de nombreux écrivains( Frédéric Ohlen, Jean Vanmai, Nicolas Kurtovitch, Firmin Mussard, Bernard Billot, Joël Paul, Jean-Marie Creugnet, Marc Bouan), d’historiens(Christiane Terrier, Bernard de la Vega), d’éditeurs (Luc Deborde, Ecrire en Océanie), d’ hommes et femmes de lettres, amoureux du livre, de diffuseurs commerciaux(Book’in) et institutionnels(DAAC Véronique Lehouiller-Mollot), de la co-auteure du tome 2(Nathalie Huault) ; elle n’a pas manqué de rendre hommage à l’équipe du CDP, notamment à M.Lucien et M.Sivade.
Après une présentation chaleureuse de Frédéric Ohlen qui a salué la parution et l’intérêt de l’ouvrage, utile tant à la pédagogie qu’à la filière du livre, et qui a regretté le départ de certains chercheurs méritants, Nicole a présenté une partie de sa bibliothèque et les références des travaux accomplis avant elle, et a répondu à un certain nombre de questions en apportant des précisions :
Public : Qu’est-ce qui vous a poussée à écrire cet ouvrage ?
Nicole : J’ai toujours cherché, exploré, étudié. J’ai fait partie de l’équipe d’enseignants qui a travaillé dans les années 1990 à la collection Lectures antillo-guyanaises, éditée par le CDP de la Martinique. C’est tout naturellement que j’ai continué ici : la littérature calédonienne, marquée parle régionalisme dans lequel les lecteurs se retrouvent, traite cependant de thématiques universelles et m’a impressionnée par sa variété, ses déclinaisons, sa sensibilité.
J’y ai trouvé un champ d’investigation nouveau et gratifiant pour mon esprit. J’ai fait de belles rencontres. Pour moi, qui ne vote pas ici, qui serai toujours une étrangère, je trouve à me réaliser dans de nombreuses amitiés, littéraires et humaines.
Public : Pourquoi avoir étudié une oeuvre complète pour certains auteurs, et parfois un seul poème, un seul conte, une seule nouvelle, par exemple pour Imasango, Déwé Gorodé, Mariotti ?
Nicole : J’applique en classe certaines de mes études quand le programme le permet et je tire enseignement des réactions des élèves; si leur ressenti est encourageant je publie la fiche, qui peut porter sur un extrait d’oeuvre ; j’essaie d’analyser un éventail d’oeuvres et d’auteurs, le travail ne fait que commencer. Certes je m’intéresse à un réseau d’auteurs qui va s’élargissant au fil des rencontres ou des demandes, par extension : il n’y a pas de hiérarchie chez les auteurs étudiés, c’est le temps qui me manque. Le second tome, collectif, est bien avancé et comprendra d’autres oeuvres complètes et des études de nouvelles ou poésies passées sous silence(Joël Paul, Frédéric Angleviel, Dominique Marinet-Carrier…)
P : Pourquoi pas les anciens ?
N : Pour un jeune d’aujourd’hui, les textes contemporains aux thématiques actuelles, sont privilégiés; mais Mariotti n’a pas été oublié dans le tome 1 et il se retrouvera dans le tome 2. De plus les contributions d’autres co-rédacteurs sont appelées de mes voeux ; l’intérêt d’un recueil collectif et d’apporter plus d’études, plus de variété, des regards différents et un délai d’achèvement plus court.
P : Les élèves choisissent-ils les thématiques ?
N : Les contraintes du programme trouvent souvent à s’appliquer dans les oeuvres analysées. Mais l’espace d’une classe permet aussi une certaine souplesse pour débattre, argumenter, exposer; l’interaction réalisée en classe permet l’expression libre des élèves qui peuvent proposer des sujets.
P : Quels auteurs seront dans le prochain volume ?
N : Le prochain volume est achevé aux trois-quarts; on y trouvera entre autres Ismet Kurovitch, Imasango, Vernay, Bernard Billot, Rossero, Angleviel, Paul…Certains auteurs prolifiques déjà analysés le seront encore ; d’autres peu médiatisés y prendront place. Les auteurs peuvent encore prendre contact pour une étude.
P : Avec qui travaillerez-vous ?
N: Les travaux à venir sont individuels même si l’ouvrage est collectif; j’ai eu le plaisir d’insérer les fiches de mes collègues de lettres Nathalie Huault, Sylvia Martel, Muriel Perronnet-Lepot, Florence Rouillon-Steuer ; des contacts sont pris avec Véronique Lehouiller-Mollot et Frédéric Ohlen pour un ouvrage à destination du collège, jadis entamé par l’équipe de lettres du Vice-Rectorat, à l’époque de l’inspectrice Mme Le Bourlot ; il s’agit de reprendre et de réactualiser ce travail de grand intérêt.
P : Envisagez-vous une réédition ?
N: Oui, avec un éditeur de la place, qui éditera aussi le volume suivant.