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L’Amour révélé, Alexandre ROSADA à la librairie Calédolivres

synthèse de Nicole Isch et Sylvie Baille

Alexandre Rosada signe son 9eme ouvrage “L’Amour révélé” aux éditions Ecrire en Océanie. Il se montre très impliqué dans les différents entretiens auxquels il s’est livré, dans les vidéos publiées, sur les affiches, dans les démarches auprès des libraires… C’est un ouvrage d’importance, des récits de vie qui illustrent la thèse de la tolérance, sociale et individuelle. 

Ce recueil en trois parties nous amène au cœur de l’Amour, fil conducteur décliné en agapè, philia, eros. Inspiré par son expérience personnelle, par des témoignages de personnes à sexualité différente stigmatisées par l’intolérance, la frilosité et le communautarisme,  le recueil retrace le cheminement d’un garçon emblématique d’un mal social, d’une détresse affective, d’une lacune dans l’altérité ; beautés et laideurs coexistent, tendresse, passion, souffrance et sublimation s’entremêlent. 

Comment aimer l’Autre ? La réflexion sur le sentiment amoureux s’articule autour de trois axes : 

  • aimer l’Autre dans sa différence  
  • dans un contexte particulier quand certaines formes d’amour sont tabou ou difficiles à vivre aux yeux de tous
  • quand l’amour a été blessé.

La portée du recueil et ses messages sont nul doute humains et universels. C’est d’abord le témoignage d’une personne homosexuelle qui s’assume en dépit de la violence sociale et des représentations encore négatives ; c’est aussi un essai cathartique pour aider à gérer une rupture amoureuse ; sublimer, lâcher prise et aimer l’Autre dans ses choix, même s’ils nous excluent ; se découvrir et se révéler à soi, s’effacer pour le bonheur de l’Autre : altruisme et déchirement jusqu’à la sublimation, antithèse de la haine et de la rancune. C’est encore un vibrant plaidoyer pour une société tolérante qui accepte des formes non conventionnelles d’amour. Enfin c’est surtout une prière à l’effacement, à l’invisibilité, n’en déplaise aux tenants de la gay pride qui caricaturent et enlaidissent parfois la cause homosexuelle.

En un mot être normal, accepté, bénéficier d’une neutralité certaine est une demande légitime qui met en avant les qualités, la compétence, le rayonnement, tout comme pour le couple ou les personnes hétérosexuelles.

Fort d’une solide culture classique et religieuse, Alexandre a évoqué les différentes formes d’amour distinguées par les grecs antiques et par l’évangéliste St Jean ; la notion de caritas chère à Benoît XVI a été aussi considérée. Bien que non pratiquant l’auteur a tenu à éclairer la polyvalence de l’Amour pour en montrer la beauté, l’élévation spirituelle et les écueils.

Des lectures (p.28-29 ;43 notamment) ont ponctué le débat et les échanges nourris avec le public. 

Pour compléter cet article, voici des liens pour d’autres entretiens d’Alexandre.

Ouvrir la photoOuvrir la photoOuvrir la photo    A Calédolivres mercredi 28 juillet à 18heures