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ETUDE DE VIEILLIR DE Mireille PANDOLFI PAR NICOLE ISCH

ETUDE DE VIEILLIR DE Mireille PANDOLFI
PAR NICOLE ISCH

Mireille Pandolfi, ancienne vétérinaire qui a fait une carrière riche et variée dans les soins et la protection du bétail puis des oiseaux, a mis à profit sa retraite pour fréquenter les ateliers d’écriture ; le résultat est là, servi avec émotion et humour dans une nouvelle que je qualifierais d’écrit de nécessité. Ainsi comme elle l’écrit dans sa préface, elle souhaitait attirer l’attention sur le traitement souvent inhumain fait aux personnes âgées dépendantes et dénoncer certains comportements indignes.
Etude de la couverture et signification du titre
Le titre, Vieillir, est explicite et annonce le thème ; il ne s’agit pas de son autobiographie mais d’une fiction née de ses observations. C’est une biographie mêlant des expériences rencontrées et la fiction imaginative.
Contenu et genre
Description du quotidien d’une personne alitée et consciente, examen minutieux du rapport des aides à la personne avec le patient, rapports ambigus avec la famille, scènes intimistes où l’âme et le corps sont scrutés, hommage aux soignants, réquisitoire contre les requins immobiliers, rapport à la nature : tous ces thèmes sont convoqués par Mireille dans un genre biographique, un récit de vie d’une personne dépendante, scrutée dans son intériorité, ses faiblesses, ses désirs et son libre-arbitre ; cette nouvelle pose la question sous-jacente de l’euthanasie légalisée, et du moins pose les jalons d’une réflexion sur l’accompagnement vers le départ définitif.
L’ensemble est un argumentaire illustré plein de sensibilité et de questionnement.

Conclusion
Toutes ces incursions dans la vie de Mme Robert sont autant de tableaux sociaux, autant de témoignages vrais d’un aujourd’hui tellement fréquent, d’un désarroi tellement quotidien, de plongées pleines d’émotion où d’aucuns se retrouvent et frémissent. Qui n’a pas dans son entourage une vieille maman, un vieux papa, une voisine âgée, un papy dans la détresse et qui réclame plus d’attention ? A ce titre cette nouvelle est un cri lancé à la face du monde pour plus de considération de nos vieux
La description de l’espace de vie, l’expression des sentiments (douleur, espoir, révolte), la tonalité intimiste se font dans une simplicité qui n’efface pas la force polémique et le lyrisme.
Le portrait de Mme Robert est représentatif d’un être de qualité en quête de dignité
Le goût de l’écriture et la maîtrise de la nouvelle chez Mireille laissent présager une suite littéraire Souhaitons à l’auteure une abondante production et d’autres enchantements !

Nicole ISCH
Lecture de la préface par Mireille