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L’air du temps de Pierre Humbert

L’air du temps

Nous sommes, mes bien chers soeurs et frères contemporains, gâtés ces jours -ci par nos diverses presses, plus ou moins crédibles mais néanmoins nourricières de nos pensées et réflexions.
Le grand sujet international est bien sûr l’espionnite viscérale des outre atlantiquains, nourrie par une phobie terroriste et les indignations tout aussi viscérales et vertueusement hypocrites de presque tous les autres.
Tandis que malgré (ou grâce à) cette pandémie de curiosités aussi politiquement normales qu’humainement malsaines, notre Défense choisit une compagnie fabriquée par lesdits outre atlantiquains pour équiper ses systèmes ultra secrets. A tout prendre, c’est plus simple, on saura tout de suite où on en est !..
Là bas, en Gaule (on dit ici chez les  « euzot ») les tripotages juridico-journalo-financiero-politico- grandguignolesques de petits arrangements entre amis font la joie des chroniqueurs , le malaise des responsables mais pas coupables » et, surtout, le désespoir des cochons de payants.
Pendant ce temps, d’horribles bourreaux martyrisent de pauvres petits collégiens par des questions difficiles aux examens. C’est vrai, quoi, on n’a pas idée parler de la guerre de Corée et de vouloir faire positionner des villes sur une carte gauloise à des ados qui vont devoir un de ces jours devenir nos successeurs.
Ici où là, de pauvres gens sont pris et disparaissent dans des seismes, et se dissolvent dans des guerres ou des imbecillités politiciennes.
Mais, ne bénéficiant pas de l’aura des « personnes importantes », ces événements-là ne paraissent dans les « Unes » journalistiques que lorsqu’ils se produisent chez nous.
Evidement, encore et toujours, les saugrenues querelles d’allemands au sujet des pour et des contre l’hyménée pour tous font les choux gras des gazettes. Les démocrates contre estimant que les démocrates pour bafouent la démocratie et lycée de Versailles, comme disait ce cher Alexandre Benoît Berurier, officier de police san antoniesque au bon sens garanti.
Heureusement, nous avons chez nous de braves gens qui veillent sur nous. Un sénateur envisage de surveiller de plus près les permis de conduire des vieux ( de plus de 70 ans.

Il est vrai que quand on est « vieux » on est moins agile, moins ceci et même, si vous ne le savez pas encore vous l’apprendrez, moins … celà. Je suis tout à fait de l’avis de cet élu,vieillir présente des risques.
Toutefois, il me semble convenable de préciser que les gens de 75 ans et plus représentent en gros 9% (plus ou moins IIIIIIIIII) de la population, alors que chez les sénateurs, cette proportion grimpe à 24% (plus ou moins IIIII)
On hésiterait donc à confier une auto à des septuo-quinquagénaires, mais sans la moindre inquiétude, on confie les destinées de la république à d’autres individus répondant aux même critères de décrépitude voire de sénilité.
Ne soyons pas amers, camarades vieux. Ces décideurs-là, aussi vieux (sinon plus) que nous, sont élus, ce qui démontre le bons sens du corps électoral.
Youpi !!!