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C’est le sergent Shalit…

Echange
Au Moyen Orient, il est un militaire qui dépasse, d’une abracadabrantesque distance tous les Batman, Superman et autre Sergent York.
C’est le sergent Shalit, prisonnier depuis cinq ans des palestiniens.
Comment ce caporal, devenu sergent en captivité (ce qui donne une intéressante ouverture sur les promotions dans l’armée israélienne) est-il devenu aussi important dans cette partie du monde ou règne la folie ?
Qu’a-t-il fait, ce militaire, pour atteindre ces sommets ? Rien.
Sauf qu’il est le seul prisonnier israélien des palestiniens.
Et on veut le libérer. Par un échange de prisonnier, et non pas comme, par exemple le roi Jean II dit Jean Le bon, créateur du défunt franc français, libéré par les grands bretons contre une rançon de quatre millions d’écus.
Ni même comme Tapanase Placetespieds, soldat de deuxième classe au Nième régiment d’infanterie, cueilli au vol par les teutons en 1940, alors que notre glorieuse armée se repliait victorieusement sur des positions préparées à l’avance, qui dut acquitter 5 ans de sa vie avant d’être libéré d’un stalag de Haute Poméranie.
Ce qui me gène, dans le cas de ce malheureux sergent, ce sont les conditions de sa libération.
En effet, on parle de l’échanger contre un millier de prisonniers palestiniens.
Un israélien contre mille palestiniens.
Ce marchandage odieux qui nous ramène aux pires heures de la barbarie parait cependant normal aux « grands » de ce monde, si on en juge par leur absence de commentaires sur ce point.
Qui a eu l’ignoble idée d’établir cette base ?
Les israéliens sont-ils si imbus de leur valeur, et les palestiniens si peu conscients de la leur ?
Quand on pense que ces ignominies se passent sur la terre qui a vu naître les trois religions monothéistes, on se prend à rêver voir Jésus, Yaveh et Mahomet revenir sur le théâtre de leurs exploits et, ensemble, botter le cul à tous ces fous qui brûlent l’humanité.
Mais je crains bien qu’ils n’aient tourné leurs regards ailleurs.
Ou alors ils s’en foutent, se disant que l’homme, finalement, n’est peut-être pas à la hauteur de leurs rêves.
Même chez les Dieux, on botte en touche.