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big grand frère de Pierre Humbert

big grand frère

La Tribune, journal sérieux s’il en est ( mais si, mais si, il y en a..) donne ce matin une nouvelle d’importance. Depuis 1789, nous nous disons, en ex-Gaullie Gaule, les champions du monde de la liberté. La preuve, c’est écrit partout, dans tous les lieux où s’exerce la puissance de l’Etat. Et quand c’est écrit, c’est vrai, disait ma grand mère.
Et pour montrer aux étrangers ébaubis à quel point nous aimons notre sacro-sainte liberté, énormément d’entre nous, plus d’un sur deux ( 1 un quart, 1 et demi ? ), selon le journal, est volontaire pour être « géolocalisé ». C’est à dire qu’à chaque instant, n’importe quel quidam peut savoir où ces volontaires se trouvent. Nous étions déjà fichés par la Sécu, la banque, le permis de conduire, les mutuelles et cetera.
Dans l’impossibilité d’oublier les saveurs de l’existence par les sonneries de ce p….. de téléphone portable via Orange, Free et autres pompes à sous, Face bouque, touitteur, inter et intra net, nous allons maintenant « bénéficier » de la « géolocalisation ».
Etant de la vieille école, j’ai cherché la signification de ce mot barbare dans Larousse, Littré, Robert, ces sources inépuisables de mots, et je n’ai rien trouvé.
Ce vocable n’existe donc pas officiellement en français, mais, bon, il faut que la langue bouge (notez qu’en l’occurrence, je ne parle pas d’évolution). Ce néologisme, qui finira quand même par être admis par l’Académie, n’est pas dangereux en lui-même.
Par contre, il est l’illustration de la concrétisation des craintes évoquées par George Orwell dans son 1984, relatives à la surveillance, puis le guidage, l’infantilisation, et enfin l’asservissemnt de l’humain par le sinistre Big Brother.
Liberticide ? Même pas, puisque cette horreur est librement consentie, et acquise, même à prix d’or, par les candidats à ce qu’ils croient être la popularité, voire la célèbrité, et n’est qu’esclavagisme insidieux.
Que ne ferait-on pas pour ne pas paraître dans la rédhibitoire position de « has been » , dernier stade avant la sénilité aux yeux de ceux qui sont (ou pensent être) « in » ?
Elle est aussi évidemmentt fortement encouragée par ce qu’on nomme pudiquement  » les marchés », vous savez, ces entités « bénéficifères »(*) pour le moins brumeuses qui dirigent le monde et que les politiciens essaient maladroitement (ou machiavéliquement, c’est selon …) d’ utiliser .
Comme l’a si bien dit Yves Courrière : « On n’arrête pas le progrès. La bêtise non plus », et Jean-Jacques Rousseau « l’esclavage consenti « .
Bonne journée !
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(*) et alors ? Je suis encore libre aussi d’inventer des mots….