Christine CHO Mai01

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Christine CHO

Je suis née il y a cinquante ans à Orléans. Mes parents venaient de régions différentes et avaient trouvé du travail chez les Américains qui avaient encore à l’époque des bases militaires en France. J’ai vécu mes premières années au 16 ème étage d’une tour qui surplombait une voie ferrée, une église qu’on disait alors futuriste et la maison d’arrêt sur laquelle donnait la fenêtre de ma chambre d’enfant.
Il aurait fallu un gigantesque banian pour trouver dans un tel lieu des racines et les banians ne poussent pas à Orléans. Je suis née sans racines et j’ai depuis longtemps une fascination pour les hommes et les femmes enracinés. J’ai sans doute comblé ce manque en choisissant le voyage comme mode vie.

Est ce le bruit des trains qui a accompagné toute mon enfance ou mes ancêtres cheminots qui m’ont donné envie de lever l’ancre ? Est ce le nom de mes camarades de classe ou leur lieu de naissance qui m’ont invité au voyage ? Ou les cartes et les planisphères accrochés sur les murs de l’école ?

En tous cas, c’est l’école qui m’a donné le goût de la poésie et de l’écriture. Enfant, j’hésitai entre le métier de poète ou celui de maîtresse d’école. Comme je suis raisonnable, j’ai étudié le journalisme.
J’ai exercé ce métier pendant cinq ans et je me suis rendue compte que mon amour de l’écriture n’y trouvait pas son compte.

A 25 ans, j’ai une première fois tout jeter par dessus bord. Je suis partie vivre à Lisbonne. J’y ai appris une langue, j’y ai vécu comme une seconde naissance. Je me suis inscrite dans une école d’art. Retourner encore aujourd’hui à Lisbonne est comme rentrer à la maison. De retour en France, j’ai étudié le portugais à l’Université de la Sorbonne Nouvelle et le français langue étrangère à l’Université de Rouen. Je suis alors partie enseigner le français à l’étranger.

J’ai mis l’écriture de côté et lui ai préféré le collage. J’ai exposé aux Açores, à Lisbonne puis à Prague.

10 ans passés à l’étranger et le retour en France. A Rochefort sur mer, parce qu’enfant je passais mes grandes vacances tout près de là . Parce que j’y avais visité à 10 ans la maison de Pierre Loti et cela m’avait éblouie. Parce que Les Demoiselles de Rochefort est un de mes films préférés.
A Rochefort, j’ai réalisé mon rêve d’enfant. Je suis devenue professeur des écoles. J’ai beaucoup travaillé avec les contes. Je me suis replongée dans les contes de Grimm mais aussi dans les contes du monde entier. J’ai écrit des contes avec mes élèves.

C’est à Rochefort que j’ai rencontré la Nouvelle Calédonie. Ré-encontrer pour être plus juste.
Le maire de Rochefort, Bernard Grasset a été haussaire en Calédonie et le musée Hèbre de Stt Clément qui possède des collections d’art océanien travaille étroitement avec le Centre Culturel Tjibaou. Trois sculpteurs kanak ont été invités en résidence ses dernières années et leur sculptures sont exposées en permanence dans une salle consacrée à l’art kanak. Micheline Néporon présentera son travail à partir du 25 mai. Et puis le festival de cinéma Rochefort Pacifique (qui se déroule chaque année au mois de mai ) m’ a permis de belles rencontres qui m’ ont donné envie de faire le voyage avec ma famille.

Pendant deux ans à Canala, depuis l’an dernier à Poindimié, je me suis entièrement consacrée à la peinture et à l’écriture.
C’est en préparant une exposition collective au Centre d’art et à la Maison du livre (Art et subversion) à la lecture d’un court extrait du petit Prince de St Exupéry que m’est venue l’idée du conte « Comment les hommes trouvèrent leurs racines ».

Christine Cho
Vit à Poindimié
pratique depuis 25 ans la peinture, le collage et l’assemblage.
Les contes et la poésie influencent son travail plastique.

Expositions collectives en Nouvelle Calédonie

2010 Festival des arts mélanésiens Centre d’art Nouméa
Je vous salue dans le silence ( Une natte, 31 haikus, 50 masques)

octobre novembre 2011 Game over centre d’art Nouméa

décembre 2011 février 2012 Que la lumière soit centre d’art Nouméa

mars 2012 juin 2012 Ko Neva La nature en harmonie avec la culture CC Tjibaou (un autoportrait en Océanie)

mars 2012 mai 2012 Art art et subversion ( ma petite banque mondiale) Centre d’art Maison du livre

Principales expositions individuelles

2011 Lycée agricole de Pouembout Neuf moi(s) ici

2009 : A quoi rêvent les laveuses et autres contes, IUFM de Niort ( Deux Sèvres) France

2008 : A quoi rêvent les laveuses exposition à domicile Rochefort (Charente Maritime) France

1999 : Collages Lisboa Ponta Delgada Praha, Institut français de Prague, République tchèque

1995 : Débris d’îles, Papel et companhia, Lisbonne, Portugal

lien vers le blog de Christine Cho
http://aquoirevent.blogspot.com/2012/03/amuses-et-intimides.html