GOTZ, artiste peintre et auteur de BD

Interviewé par Nicole Chardon Isch

NCI : Dans quel état d’esprit abordez-vous ce festival ?
Je suis enthousiaste ; c’est ma troisième édition.
NCI : Dans quels domaines appliquez-vous votre art et avec quelles techniques ?
Je me définis comme artiste-peintre ; j’utilise l’acrylique, sur des toiles de grand format, avec du relief ; j’aime créer de la masse.
Je travaille sur des modèles vivants ; le corps est prétexte pour capter l’émotion, la lumière, les caractéristiques du moment. Tout s’impose selon l’instant, ainsi il n’y a pas de répétition, j’improvise. Je brise une voie : faire la même chose me limite et me contraint à suivre le même chemin. J’évite la sclérose et mon cheminement est constant. Mon potentiel de perception et d’action est ainsi renouvelé.
J’emploie l’encre de chine sur du papier fin ; les motifs sont monochromes et je recherche la transparence du paysage , traduire le souffle, l’espace, la respiration dans le paysage. Pas de choses physiques mais, selon la philosophie taoïste, de l’énergie en mouvement. J’essaie de traduire la poésie de la peinture chinoise ; le flux de la vie, le vide et l’espace laissent la place à l’introspection et à la polarité vide/plein.
Un de mes hobbies est la fabrication de miniatures de monstres ; c’est une facette antagoniste. Il y a un public de collectionneurs et joueurs amateurs de ces monstres brutaux, inspirés de Mad Max ou de Tolkien. (War game, jeux de stratégie….) C’est une façon pour moi d’apprivoiser le brutalité du monde, un truc de gosse Je les personnalise mes modéles, mes miniatures finies sont au format 28 mm; c’est un travail de précision très chronophage.
Enfin j’ai une partie commerciale avec des intervenants qui diffusent des produits dérivés de Pito Ma, ma BD polynésienne (T-shirts, auto-collants, posters).
NCI : Des projets ? Une permanence dans votre façon de travailler ?
Je continue à travailler avec de smodèles vivants et des paysages, j’aime alterner techniques et philosophies occidentales et orientales
Enfin je ne déroge pas à un parti-pris : j’ai une déontologie d’artiste, je sélectionne les projets comme les gens avec qui je travaille dans un souci de garder mon intégrité et mes choix ; ainsi mon engagement envers l’écologie est fort